La psychologie positive : quelle technique choisir ?

La psychologie positive : quelle technique choisir ?


En 2005, Martin Seligman, Tracy Steen, Nansook Park et Christopher Peterson publient une étude comparative dans laquelle ils confrontent différentes techniques de psychologie positive, et ont conclu que certaines étaient plus efficaces que d’autres.

Des techniques testées empiriquement et validées scientifiquement

Pour cette étude comparative, Seligman et ses collègues ont choisi de proposer aux participants quatre exercices de bonheur et un exercice placebo. 

La visite de gratitude est à l’origine de changements positifs jusqu’à un mois après la fin du protocole. Pour l’exercice “Soi au mieux de sa forme”, les effets bénéfiques ne sont présents qu’à la fin de la semaine d’expérimentation. Bien entendu, les effets à long-terme sont fonction du degré auquel chaque individu continue l’exercice qu’on lui a proposé après la phase d’expérimentation.

Description du protocole de recherche

411 personnes ont souhaité participer à cette étude comparative, chaque participant n’étant assigné qu’à un seul groupe :

  • Premier groupe : les participants réalisent une visite de gratitude, ils ont une semaine pour écrire et donner une lettre de gratitude à une personne envers qui ils sont reconnaissants mais qu’ils n’ont pas suffisamment remercié (visite de gratitude)
  • Deuxième groupe : les participants écrivent chaque jour pendant une semaine trois bonnes choses qui se sont déroulées dans leur journée en explicitant les raisons (trois bonnes choses)
  • Troisième groupe : Les participants écrivent chaque jour à propos d’un moment où ils ont été très compétents et quelles forces ils ont mis en œuvre durant ce moment. Cet exercice est à réaliser durant une semaine (soi au mieux de sa forme)
  • Quatrième groupe : les participants doivent évaluer les 5 forces les plus importantes pour eux et ensuite les utiliser une fois par jour pendant une semaine d’une manière inhabituelle (utiliser ses forces d’une autre manière)
  • Cinquième groupe : Le groupe contrôle doit se rappeler des souvenirs d’enfance une fois par jour pendant une semaine (exercice placebo)
Des processus très puissants à l’œuvre

Vous le savez peut-être déjà, le fait de revivre des moments positifs permet de ressentir véritablement les émotions positives engendrées par cet événement. Une étude de Fox, Kaplan, Damasio & Damasio en 2015 a mis en évidence les bases neuroanatomiques de la gratitude. Alors que les participants de cette étude étaient soumis à un IRM fonctionnel, ils étaient amenés à ressentir de la gratitude. Pour cela, on leur a demandé de s’imaginer d’être pendant l’Holocaust, puis on leur raconte une histoire : « Un fermier donne refuge à votre famille lors d’une froide nuit d’hiver. Le jour suivant, les Allemands s’emparent de sa maison, force votre famille à quitter les lieux et brûlent ses terres. », ils doivent alors exprimer dans quelle mesure ils sont reconnaissants envers cette personne. Plusieurs histoires comme celles-ci leurs sont présentées, le but étant d’étudier les corrélats neurobiologiques associés à la gratitude. Les données scientifiques ont révélé des activations dans les régions cérébrales responsables de la cognition morale, de la récompense, de la théorie de l’esprit ainsi que des émotions.

Avez-vous envie de tester ? Rappelez-vous de cet article, et choisissez l’exercice le plus efficace, mais surtout celui qui vous convient le mieux.

Références :
Seligman, M. E., Steen, T. A., Park, N., & Peterson, C. (2005). Positive psychology progress: empirical validation of interventions. American psychologist, 60(5), 410.
Fox, G. R., Kaplan, J., Damasio, H., & Damasio, A. (2015). Neural correlates of gratitude. Frontiers in psychology, 6, 1491.

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